Olympienne : une autre vision ….

Publié le 31 Mai 2014

Se rend-on vraiment compte parfois des défis que l’on se donne ou la motivation collective est-elle si forte qu’elle passe au-dessus de tout raisonnement personnel.

Cette Olympienne nous a prouvé encore une fois combien ce sont bien souvent les autres qui nous permettent d’atteindre nos lointains soleils.

Fédérés autour de Clara notre aiguillon, la harde forte de six Chamois ultra motivés investi dans un premier temps le Kalamaki beach, superbe hôtel situé non loin du fameux canal de Corinthe bien connu des Spartathlètes et que nous faisons découvrir à Jean : on sait jamais, des fois que ça lui donne des idées...

Un Jeudi partagé entre farniente, repos/concentration et ‘’mise en gras’’ des organismes : heureusement, de nombreux aliments ne comptent pas puisque ne figurant pas sur la très officielle liste Tibienne.

Après une matinée option drop-bag/strap , voici venue l’heure du transfert vers Némea, point de départ de notre périple. Les quatre commencent à prendre vraiment conscience de l’imminence du challenge, les langues se taisent et les pensées vagabondent.

Après un tour du stade antique et les photos d’usage, nous voici regroupés sur la ligne, en pôle-position, unis comme un seul homme avec une seule idée : les quatre au bout.

La magie de ces courses dites individuelles, c’est que l’on peut les rendre collectives, et notre idée commune, c’est de porter Clara et ses quatre chevaliers à l’arrivée.

Pour ce faire, deux options se présentent à nous :

- le taxi local ou la mise en route pédestre.

L’option une étant rapidement mise de côté, c’est accompagné de deux charmantes hôtesses ‘’surclassées’’ que nous allons rallier Olympe.

Départ rapide des deux ‘’jeunots’’ surveillés à distance par les aïeuls du groupe.

La première partie de course est plate et nous permet d’engranger de précieuses minutes d’avance sur lesquelles nous allons nous appuyer par la suite puisqu’au fil des kilomètres un regroupement imprévu va se faire. Nous ne revoyons pas notre Jeannot , trop rapide, mais l’axe Chambéry/Privas/Pontault va se constituer implicitement et sans concertation.

Première alerte : une ‘’rincée’’ copieuse en haut d’un col qui ne sera pas sans laisser quelques traces, puisque nous en sortons bien gelés et que notre Bip-Bip y prendra sans doute un gros coup de froid.

Orage passé, Bip-Bip remis sur pied ( en 5 kilomètres!!!) , c’est Chamois d’Or qui plutôt qu’allumer la frontale se met à visser les ampoules dans les douilles et commencer le dur chemin du : ‘’ comment je vais faire pour qu’ils se barrent ces deux zozos’’. Se mettre dans trou ou choisir l’accueil d’une charmante hôtesse locale : cruel dilemme.

La nuit se passe au mental pour notre prisonnier qui a bien compris que s’en était fini de ses chances d’évasion et c’est avoir bonheur que nous accueillons le jour, perchés sur le plateau.

Les CP s’enchainent, rassurés par les calculs du coach, nous ne doutons plus un instant que Clara aura l’immense bonheur de nous voir arriver.

Alors que le Coyotte est à l’affut les deux artistes enchainent montées et descentes dans des positions parfois douteuses. Pendant ce temps, Jeannot se ballade devant photo 0267, avant de faire chauffer les coussinets de biellettes.

CP18, dernier endroit où nous pourrons voir nos deux fidèles logisticiennes, rassurées de nous voir si près du but après nous avoir fait entendre (merci ma Chippie) le fameux ‘’Promised Land’’ tout indiqué de mon pote Bruce.

Après avoir récupéré le drapeau fétiche au CP19 tenu par des Français (avec qui nous déjeunerons le lendemain), c’est la dernière ligne droite, celle de la victoire sur les maux, les doutes et sur nous-mêmes.

Moment privilégié, puisque nous y retrouvons notre Jean faisant le flamand rose sur la dernière jambe qu’il lui reste (chapeau l’ami ) et nos deux fidèles accompagnatrices (comment vous dire encore que sans vous, ça n’aurait vraiment pas le même goût, celui du partage au-delà de la course elle-même).

Et ce chien, monument de courage, qui mérite de partager notre médaille après avoir accompagné un de nos comparses pendant 100 bornes. Parallèle saisissant avec celui du livre que m’a prêté Lolo deux jours avant : l’amitié et la fidélité.

Et le plus beau résumé de notre challenge pour Clara est sur cette dernière photo :

Fyfy